Une réunion avec des parents déterminés. PHOTO DNA
Les parents d’élèves de Saint-Amarin et de la vallée étaient invités vendredi soir par l’association APEPA à une réunion bilan de la rentrée des classes.
Une réunion venant après la « pagaille » constatée à Saint-Amarin, et la bataille qui continue. Cette réunion d’information tous azimuts a été dominée par le sentiment de « capharnaüm ingérable » enregistré à Saint-Amarin par des parents témoins du déménagement. Suite à une marche arrière de l’administration scolaire, les enfants bilingues nouvellement installés en cours préparatoire dans les bâtiments du groupe scolaire ont été priés après une journée sans histoire, de plier bagage et de réintégrer le bâtiment de l’école maternelle. Du coup la classe de grande section de maternelle et CP se monte à 33 élèves. Dissuasif ! Une maman : « Cela n’encouragera pas l’an prochain les parents suivants à mettre leurs enfants en bilingue. » Une autre : « Nous avons été abusés. »
Thomas Goepfert, responsable de l’APEPA 68 et Thomas Martos, responsable pour la vallée, ont appelé à la ténacité et au courage. Thomas Goepfert s’en tient à la promesse faite il y a quelques semaines par le rectorat, d’ouvrir une classe de CP bilingue à Saint-Amarin. D’ailleurs a-t-il rapporté : « L’éducation nationale nous avait dit, qu’il y avait plusieurs solutions, alors pourquoi ne les applique-t-elle pas ? »
Une classe ABCM à Saint-Amarin ?
La classe promise a Saint-Amarin a été supprimée, et à Moosch la proposition faite par l’APEPA de créer une « section », a été rejetée, d’où le recours à une classe ABCM. Une section signifie que les enfants suivraient leurs heures d’enseignement de matières et français, avec la classe monolingue, la partie en allemand se déroulerait dans un autre local avec un enseignant spécialisé en allemand. « Alors que cela ferait économiser à l’éducation nationale, un demi-poste en français », précise le parent d’élève.
Au cours de la réunion il fut aussi question de projets dans plusieurs communes comme à Oderen, et à Urbès où les dossiers envoyés l’an dernier par des parents à l’inspection n’ont jamais obtenu de réponse. À Saint-Amarin la solution d’une classe ABCM de CP bilingue n’est pas exclue. Du côté de Husseren, le parent d’élève (et conseiller général) Jean-Jacques Weber se gausse de l’attitude de l’État qui tout en finançant une nouvelle école, s’apprêterait à une fermeture : « Lorsqu’on inaugurera l’école toute neuve, on annoncera sa fermeture. »
Dans l’immédiat des réunions avec des maires sont prévues. L’éventualité par des mamans, d’occuper une salle de classe à Saint-Amarin a par ailleurs été évoquée dans l’auditoire.
DNA par P.G., publiée le 08/09/2013