Si vos enfants sont en âge d’être scolarisés, ils vont probablement ramener dès la première semaine de classe une missive vous enjoignant de produire une attestation d’assurance scolaire. Ce qui ne signifie nullement que vous ayez besoin d’en souscrire une…
L’assurance scolaire couvre votre enfant pour les dommages qu’il pourrait causer à autrui et pour ceux dont il pourrait être victime, qu’il s’agisse de blessures, de vêtements déchirés ou de bris de lunettes. De bonne foi ou non, nombre de directeurs d’établissement soutiennent que l’inscription de votre enfant ne pourra être acceptée faute d’assurance. Consulté sur ce point, le ministère de l’Éducation nationale est formel : la réalité est exactement contraire. Comme l’a rappelé une circulaire du 25 août 2006, « l’admission d’un enfant dans une école ou un établissement, tout comme sa participation aux activités scolaires obligatoires, ne peut être subordonnée à la présentation d’une attestation d’assurance ».
L’assurance peut en revanche être exigée pour les activités extra-scolaires, comme les classes vertes ou les sorties au musée, mais également les repas à la cantine. Autant dire qu’elle est quasiment indispensable. Son coût est modeste. Il varie d’une dizaine d’euros pour une assurance simple couvrant seulement le temps scolaire (trajet compris) à une trentaine d’euros pour les formules les plus complètes, englobant les vacances et les jours de congé.
Écoles, collèges et lycées distribuent souvent aux élèves des propositions de contrats émanant des associations de parents d’élèves. La Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE) travaille en partenariat avec la Mutuelle Assurance Élève (MAE). La Fédération des parents d’élèves de l’enseignement public (PEEP), quant à elle, travaille avec les Mutuelles du Mans assurances (MMA). Ces propositions ne sont ni plus ni moins intéressantes que celles des autres assureurs et mutuelles. La FCPE ou la PEEP n’ont pas sélectionné le meilleur contrat, elles ont des partenaires commerciaux et distribuent leurs produits.
Déjà couvert
Par ailleurs, il est fort possible que vos enfants soient déjà couverts par le volet responsabilité civile de votre assurance multirisque habitation. Si c’est le cas, il suffira que votre assureur vous délivre une attestation d’assurance scolaire. Certes, les multirisques habitation ne couvrent pas toujours les dommages corporels que votre enfant pourrait se causer à lui-même. Mais là encore, il convient d’examiner votre besoin de couverture réel, compte tenu de ce que prennent déjà en charge l’assurance maladie et vos complémentaires santé.
À l’heure actuelle, il semble évident que de nombreux parents souscrivent des assurances scolaires trop chères ou redondantes. Dans un entretien accordé en novembre 2006 à la revue spécialisée « L’Argus des assurances », le directeur général de la MAE (numéro un du secteur avec 4 millions d’élèves) soulignait d’ailleurs « l’excellent » rendement de l’assurance scolaire. En moyenne, sur 100 euros de cotisations encaissées, la MAE en restitue seulement 50 aux assurés, le plus souvent dans le cadre d’incidents mineurs (le montant moyen des remboursements de la MAE en 2006 était de 77 euros). Sauf cas particulier, il y a donc de fortes chances pour qu’une formule simple et peu coûteuse suffise amplement à vos besoins.
Erwan Seznec
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