La conférence s’est tenue récemment au Foyer de la Ruche à Riedisheim avec des invités de marque : Annette Pasteau du pôle Novatris de l’université de Haute-Alsace, Jean Peter, pédagogue dans les classes associatives ABCM, Christian Huber, pédiatre et spécialiste de l’éducation précoce, Patrick Helle, chargé de mission à la CCI Sud Alsace et Olivier Klotz, président du Medef Alsace.
En guise d’introduction à la conférence Thomas Goepfert, vice-président de l’Apepa et délégué pour le Haut-Rhin à l’enseignement bilingue en Alsace, a mis en évidence, sans détour, la situation du bilinguisme à Riedisheim. Selon lui, il manque des professeurs et il est impératif d’ouvrir une seconde classe bilingue à l’école maternelle Pasteur pour que l’enseignement du bilinguisme soit satisfaisant localement. Actuellement il y aurait plus de 30 000 élèves en classes bilingues en Alsace.
Un enseignant référent pour chaque langue
Selon Jean Peter : « Tout se joue de 0 à 6 ans. L’enfant apprend le langage par acquisition naturelle, intuitive, mimétisme et répétition. Les deux langues sont acquises en parallèle avec un enseignant de référence dans chacune des deux langues, avec une pratique de 2 heures par jour en moyenne », a expliqué le pédagogue.
Le pédiatre Christian Huber a expliqué que le cerveau de l’enfant à une malléabilité corticale de la naissance à 4 ans et que l’acquisition du langage structure le cerveau. Il estime que les conditions d’une éducation bilingue réussie sont « la précocité et l’intensité de l’apprentissage. »
Les autres intervenants ont exposé les atouts du bilinguisme qui sont « l’épanouissement personnel et professionnel, le facteur de développement des entreprises du territoire et la facilité d’être mobile dans l’espace rhénan. »
Enfin les deux langues s’acquièrent en maternelle, à l’école élémentaire, au collège, lycée (ABIBAC). Elles ouvrent sur des parcours universitaires transfrontaliers et internationaux. L’université de Haute-Alsace propose 10 formations transfrontalières et des modules interculturels (voir le site internet : http://www.eucor-uni.org/fr).
DNA du 27/03/2016