Ils étaient appuyés par la municipalité de Seppois-le-Bas, le maire Claude Burgy entouré de ses adjoints, Jean-Jacques Schloesslen, président du SIAS, son vice président Pascal Sommerhalter, Paul Sahm, vice-président de la com com de la Largue, Bruno Herzog responsable APEPA de la Vallée de la Largue. Également présents, Valérie Higelin professeur d’allemand au collège et maman d’une collégienne bilingue, qui se désole avec le représentant de l’Apepa : « Chaque année, la poursuite du cursus bilingue en 6e est remise en cause malgré qu’il soit entamé 8 ans plus tôt par les élèves en maternelle. Nos enfants sont motivés à poursuivre ce cursus mais sont inquiets de ne pas savoir où se fera la rentrée. L’Éducation nationale nous a indiqué que les ouvertures se feront seulement si les effectifs étaient à deux chiffres (Ils sont 8 actuellement à postuler). Mais envisage une ouverture réduite. Notre souhait est qu’ils puissent profiter des 10 heures réglementaires de cours allemands ». Conscients que le problème récurrent des effectifs réside en amont, c’est-à-dire dans les maternelles des communes et RPI du SIAS de la Vallée de la Largue, Bruno Herzog souhaite réunir tous les maires en avril pour leur expliquer la problématique et les inciter à ouvrir une section bilingue dès la maternelle. « Le maintien d’une filière bilingue dans la Vallée de la Largue en dépend ».
Fermeture annoncée d’une classe primaire
Virginie Gur, représentante des parents, se bat aussi avec ses collègues contre la fermeture annoncée d’une classe monolingue à l’école Jean-Henri Lambert et ne compte pas en rester là : « Actuellement le primaire compte quatre classes monolingues, deux classes bilingues et une section bilingue mais, pour la rentrée prochaine, l’Éducation nationale compte fermer une classe monolingue ce qui surchargerait les classes avec 29 élèves répartis sur trois niveaux, surtout que l’effectif annoncé de 158 élèves pourrait être augmenté de six inscriptions éventuelles. Cette fermeture est inconcevable car le comptage n’inclut pas la classe Ulysse (anciennement Clis) dont les élèves passent plusieurs heures par jour dans les classes normales. Il ne prend pas en compte non plus, Alexia qui nécessite du matériel adapté et une AESH (assistante de vie sociale) ». Les parents, qui ne vont pas en rester là, comptent s’appuyer sur la circulaire de l’Éducation nationale du 15 août 2015 qui stipule qu’une « une attention particulière sera portée aux écoles qui intègrent dans leur dispositif une classe Ulysse ».
L’alsace 23/03/2016l’APEPA souhaite un RPI pour toute la vallée
La pérennité du cursus bilingue au collège de Seppois-le-Bas est un problème ancien qui a fait couler beaucoup d’encre par le passé. Il tient en fait dans la faiblesse des effectifs, ceci étant lié au fait que seule une école maternelle et élémentaire propose le cursus dans la vallée (celle de Seppois-le-Bas). Des tentatives menées l’an passé pour ouvrir la filière franco-allemande au RPI de Strueth-St-Ulrich-Mertzen-Fulleren et à Pfetterhouse ont échoué. « Il y avait pourtant 21 candidats à Strueth », affirme Bruno Hertzog de l’APEPA qui ne lâche pas le morceau. Pour lui, l’unique moyen d’assurer la viabilité du cursus bilingue au collège est « d’avoir un vivier suffisant d’enfants ». Et cela, dit Bruno Hertzog, « nécessite au moins quatre maternelles bilingues dans le périmètre de recrutement du collège ». Bruno Hertzog propose de remettre cet ouvrage sur le métier. Afin de sortir de la logique « mon village, mon école », synonyme selon lui « de repli et de fermetures de classes », il propose la création d’un RPI commun à toutes les écoles de la vallée de la Largue. « Il faut penser une politique d’éducation commune », martèle le représentant de l’APEPA.
Aussi, sous l’égide de l’APEPA, Bruno Hertzog invite les élus locaux à venir débattre de ce projet le 21 avril prochain à l’école de Seppois-le-Bas.
DNA du 23/03/2016