Le jour de l’affichage des résultats de la série L au lycée Montaigne, à Mulhouse. Photo Dom Poirier
Cette année, l’Alsace n’est pas seulement l’une des régions les plus talentueuses en termes de réussite au bac général, elle est la meilleure.
En recevant mercredi 150 bacheliers méritants en compagnie de ses partenaires de la Fédération bancaire française et de la CCI ( L’Alsace de jeudi), le recteur Armande Le Pellec Muller ne savait pas encore à quel point elle pouvait se féliciter de l’excellence des résultats globaux affichés par l’académie de Strasbourg.
Plus tard dans la soirée, on apprenait en effet que non seulement l’académie caracolait dans le trio de tête des meilleures académies pour les taux de réussite dans les séries du bac général, avec des écarts de plusieurs points par rapport à la moyenne nationale, mais même qu’elle était la 1 re de France dans cette catégorie, toutes séries confondues, une place dont on n’a pas le souvenir en Alsace même si, régulièrement l’académie s’en est approchée — l’année dernière encore, elle obtenait les meilleurs taux de réussite nationaux, mais dans la seule série L.
Cette année donc, avec 92,9 %, Strasbourg est 1 re devant ses habituelles rivales Rennes (92,5 %), Grenoble (92,4 %) et Nantes (92,3 %), auxquelles s’ajoute cette année Toulouse (90,4 %). Cette excellence se décompose en 93,2 % de réussite dans la série S, 92,9 % dans la série ES et 91,5 % dans la série L.
Précaution d’usage dans les rectorats : on recommande de considérer ces résultats comme provisoires, pour tenir compte notamment de la session de remplacement de septembre. Précaution de pure forme tant la probabilité de voir le classement évoluer est faible. Plus sérieuse doit être la réserve qui assortit régulièrement l’enthousiasme, que suscitent ces excellents résultats alsaciens, de la prise en compte froidement objective d’un pourcentage moins flatteur, celui de la proportion de jeunes d’une génération arrivant au niveau bac. On se félicite pourtant cette année, là aussi — et à juste titre —, de la progression observée en Alsace où, avec 78 %, ce taux a fait un bond de +9,1 points par rapport à l’année dernière. Du coup, l’Alsace s’est également considérablement rapprochée du taux national, dont ne la sépare plus que 0,9 point, alors qu’en 2001, cet écart était encore de 6,3 points. Encore très loin cependant de la position de leader que l’académie occupe dans les taux de réussite à l’examen…
Le constat n’est pas anodin lorsque la période récente a vu s’aggraver les conditions d’accès à l’emploi des jeunes et s’accentuer l’exigence de niveaux de formation plus élevés, dont l’obtention du bac, s’il n’est pas le seul, représente sans doute l’un des principaux critères.