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Armande Le Pellec Muller, nommée recteur de l’académie de Strasbourg fin novembre, a défini à grands traits les priorités de son action pour l’année scolaire. Dans l’enseignement supérieur, le rapprochement de l’UHA (Université de Haute-Alsace) et de l’UdS (Université de Strasbourg), « évoqué depuis 2006 », revient à l’ordre du jour. |
Photo Marine Bernauer | « Une réunion des deux conseils d’administration est prévue en mars en présence des deux présidents et moi-même pour discuter sans tabous d’un rapprochement fédéral, sous forme de fusion ou d’une version intermédiaire », a-t-elle indiqué. En plus de ce dialogue, Armande Le Pellec Muller veut « aussi profiter de la nouvelle phase contractuelle de cinq ans qui arrive pour rapprocher les universités et leurs formations. Il y a une nécessité à prendre une dimension nouvelle. » |
Rencontrer les enseignants stagiaires
Revenant sur la réforme de la formation des professeurs des écoles et du 2 nd degré qui avait créé un malaise chez des enseignants débutants ( L’Alsace du 21 janvier), le recteur a annoncé qu’elle les rencontrerait lors d’une réunion. Pour ceux qui ont connu le plus de difficultés — deux sur les 469 professeurs stagiaires de l’académie à l’heure actuelle —, le rectorat a décidé d’un « allégement d’horaires » pour leur permettre de prendre du recul.
L’autre grand chantier évoqué par la rectrice touche les enseignants et les élèves des filières STI (sciences et techniques industrielles) pour la rentrée prochaine. En perte de vitesse, ces filières courtes sont toutes remplacées par un bac STI2D, qui permet de prolonger les études vers un bac + 5 dans l’objectif d’amener les bacheliers au niveau ingénieur. « L’objectif est de redonner de l’attractivité à cette filière et des perspectives d’avenir pour les jeunes », a-t-elle souligné. Les professeurs auront « une formation légère ou plus lourde » pour assurer les nouveaux enseignements.
« Un continuum à assurer »
Tous ces changements à venir sont familiers à Armande Le Pellec Muller. Titulaire d’un doctorat en sciences, mention sciences et techniques des activités physiques et sportives (Staps), agrégée d’éducation physique et sportive, elle était depuis 2008 chargée de mission enseignement supérieur-recherche auprès du recteur de l’académie de Versailles.
À ce titre, elle a piloté, entre autres, les dossiers de la mastérisation des enseignants et de la réforme des universités. « Je placerai comme priorités dans le projet académique la diversification et les relations entre le secondaire et le supérieur. C’est un continuum à assurer entre les trois ans au lycée et les trois ans après le bac. Le bac qui est le premier accès à l’enseignement supérieur », a-t-elle rappelé.