Luc Chatel prône le bilinguisme

Le 5 février 2012 à 17:41

Le ministre de l’Éducation nationale Luc Chatel a visité l’école élémentaire bilingue franco-allemande de la Blies, jeudi 19 janvier à Sarreguemines, à l’occasion de la journée franco-allemande afin d’encourager le bilinguisme


Encouragement et admiration du ministre face à un enseignement bilingue

Le ministre voulait encourager l’enseignement bilingue, très développé dans la ville de Sarreguemines. De nombreuses matières comme les mathématiques, l’histoire et la géographie y sont enseignées en langue allemande. « Les élèves d’ici suivent un circuit bilingue paritaire, soit la moitié de leurs cours en langue allemande », explique Luc Chatel. « Ils alimentent ensuite les classes ‘ »abibac’ » au lycée, par exemple. Le plus intéressant, c’est qu’ils parlent aussi bien français qu’allemand lorsqu’ils sortent de cette école. Si bien qu’on ne peut pas dire de quel côté de la frontière ils sont originaires. »

Une population enseignante critique envers son ministre

Les professeurs en profitent pour poser au ministre de l’Éducation nationalela question de la suppressions des postes dans l’enseignement en France. « Le nombre d’élèves diminue dans cette région, il est normal qu’on s’y adapte », se défend Luc Chatel. « Et je rappelle la politique du président, avoir moins d’enseignants mais des enseignants mieux payés. Dans quelques jours, les entrants dans le métier toucheront un salaire plus élevé de 18%. »

Mais la suppression des postes concerne pourtant toute la France et et les augmentations de salaires ne concerneraient que les nouveaux professeurs, une part très minoritaire de l’ensemble des enseignants.

Seul contre tous

Qu’importe, Luc Chatel est toujours aux anges. Son enthousiasme le pousse d’ailleurs à improviser un point presse, juste après avoir rencontré le personnel enseignant. Les questions des journalistes fusent, parfois incisives. Avec un large sourire et une permanente remarquable, que la pluie n’a semble-t-il pas daignée effleurer, il répond aux questions avec sérénité. Et en profite pour vendre les dernières actions de son ministériat : « Nous venons de terminer nos manuels scolaires franco-allemands, c’est une première mondiale. Je félicite la proximité qui existe entre ces deux pays et l’apprentissage précoce des langues. »

Oui mais quand même. A l’heure où de nombreux élèves sortent de l’école primaire sans parfaitement maitriser la lecture ou le calcul, n’est-ce pas leur rendre la tâche encore plus difficile que de leur rajouter une langue ? « Nous devons être le seul pays de la terre à nous poser cette question », balaye le ministre, décidé à comparer la France au reste du globe. « Demandez aux Chinois ou au Coréens si cela leur pose problème. A l’âge de 4, 5 ou 6 ans, les enfants possèdent une capacité d’assimilation qu’ils n’atteindront plus jamais. »

source : lasemaine.fr

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