Avant les grandes manifestations de mardi pour la défense des retraites, deux associations de parents d’élèves en Alsace, la PEEP et l’APEPA dénoncent « les blocages des lycées » et « l’instrumentalisation des lycéens » qui ont commencé à descendre dans la rue jeudi 7 octobre. Une journée marquée par les brûlures au visage de deux lycéennes à Bonneville en Haute-Savoie, rappelle Thierry Loth président de l’APEPA, et par divers incidents en Alsace : jets de pierres à Molsheim, interpellations à Guebwiller (DNA du 8 octobre). La PEEP dénonce l’attitude « des adultes qui encouragent des mineurs à venir au secours de combats qui ne sont pas les leurs et n’hésitent pas à les mettre en danger ».Un discours que ne partage pas le Syndicat général des lycéens SGL qui appelle à manifester mardi contre la réforme des retraites, « les jeunes déjà touchés par le chômage vont subir de plein fouet les conséquences de cette contre-réforme ». Marie Hertzog, secrétaire départementale du SGL 67 souligne par ailleurs que les manifestations de jeudi étaient parties sans mot d’ordre syndical. Depuis, le SGL « a pris contact avec les lycéens et les forces de l’ordre pour pouvoir encadrer les manifestations lycéennes et repérer les casseurs qui décrédibilisent le mouvement ».
DNA du 10/10/2010