Bilinguisme
Barr : la Région pour une « véritable » concertation
Voilà deux ans qu’un désaccord oppose le rectorat de l’académie d’Alsace à des parents d’élèves qui demandent l’ouverture d’une section bilingue allemand au lycée Schuré de Barr. Le rectorat avait refusé cette ouverture pour la rentrée 2007. Saisi par les parents et associations, le tribunal administratif de Strasbourg avait, en février dernier, donné tort au rectorat. Le nouveau recteur, Claire Lovisi, a annoncé fin juin son intention d’ouvrir à titre expérimental, pour 2009-2010, une section bilingue allemand langue régionale, proposant une heure hebdomadaire de langue et culture régionale dispensée par un professeur d’allemand et une heure d’une discipline non linguistique enseignée en allemand.
Jugeant cette proposition insuffisante, associations et parents d’élèves ont introduit un nouveau recours que le tribunal administratif doit examiner aujourd’hui. Face à cette situation, et après un précédent courrier en mars, la Région est intervenue une nouvelle fois auprès du recteur. Le premier vice-président Bernard Stoessel lui demande s’il ne serait pas « envisageable d’organiser dans les meilleurs délais une véritable concertation avec les parents d’élèves, afin de rechercher une solution permettant de garantir cette continuité pédagogique de l’enseignement bilingue demandée par le tribunal administratif ». « La Région s’associera volontiers à cette recherche d’un compromis […] qui devrait aboutir à une formation renforcée en langue régionale pour ne pas dénaturer l’enseignement bilingue », assure le premier vice-président. Bernard Stoessel est rejoint dans sa demande par le président de l’Apepa (Association des parents d’élèves de l’enseignement public d’Alsace), Thierry Loth, qui demande à sont tour « une concertation sans délai pour que cesse l’opposition entre continuité pédagogique et principes administratifs ». En préambule à son communiqué, le président de l’Apepa affirme son « soutien sans réserve aux demandes des parents du collège de Barr ».
L’ALSACE du 26/08/2009