Pas à pas, la réforme du baccalauréat, promesse d’Emmanuel Macron durant sa campagne, se précise. Aux manettes, Pierre Mathiot, ancien directeur de l’Institut d’études politiques de Lille et ex-délégué ministériel aux «parcours d’excellence» (destinés aux élèves des quartiers défavorisés) sous Najat Vallaud-Belkacem, qui doit remettre son rapport au ministre de l’Education, Jean-Michel Blanquer, à la fin du mois de janvier. L’objectif est clair : le bac nouveau doit entrer en vigueur en 2021 ce qui, logiquement, aura des conséquences pour les élèves entrant en seconde en septembre prochain.
L’esprit de cette réforme ? Alléger les épreuves finales (on s’oriente vers un examen final à quatre épreuves), faire la part belle au contrôle continu, et selon les propres mots de Pierre Mathiot, offrir «une relative individualisation des parcours».
Selon le journal les Echos, cette individualisation devrait être assez poussée. Avec la suppression envisagée des filières L, ES et S, pour évoluer vers un système de «majeures» et «mineures» comme ce que nombre de nos voisins européens font déjà. L’idée ? Un tronc commun de matières au premier semestre de seconde, puis un début de choix de modules au second. En classe de première, un tronc commun de 15 heures serait à nouveau envisagé (mathématiques, lettres, histoire-géographie, langue vivante 1, et éducation physique et sportive) et 12 heures de spécialités à sélectionner dans une offre de neuf de combinaisons (maths-physique-chimie, maths-sciences de la vie et de la terre, lettres-langues…). En terminale, changement de braquet, avec davantage d’heures de «spécialités» (15 heures) et 12 heures de tronc commun (philosophie, histoire-géographie, éducation physique et sportive, et langue vivante 1).
Au final, les lycéens devraient passer au bac deux épreuves écrites pour leurs deux disciplines «majeures», un grand oral sur ces mêmes matières, et la traditionnelle épreuve de philosophie en juin.